samedi 11 avril 2015

infinitude vers nouakchott Nouadhibou Remonter le vent chez les Maures

Les Sénégalais ont convertit les Mauritaniens au "thieb" (c'est le riz à la sénégalaise), idéal pour se ré-emplumer après la migration du Sahara occidentale. Après deux jours à Nouadhibou, je sens un blues , et un peu appréhension pour le gros morceau de désert qui m'attend.
Le véhicule est très "roots" mais le chauffeur me déclare dans un français soutenu "n’ayez pas d’inquiétude je vais stabiliser le chargement". Nous remontons ainsi le vent de la presqu’île dans le sens sud nord, au carrefour, mes premiers tours de roue sur cette route vers Nouakchott réanime rapidement mon enthousiasme. Finalement ce désert est moins austère que  le sud du Sahara occidentale, il y a des "khama" (tentes traditionnelles) tout le long. Les construction arborent des couleurs vives rose bonbon, vert pomme.rouler dans le silence 
Je campe dans cette station après la ville de Bou Nouar. Le gérant à qui je demande ou je peux planter ma tente me dit "vous êtes libres". Le muezzin de la mosquée toute rose libérera lui aussi toute sa ferveur en prières subrogatoire tardives et matinales.

C'estcafé z
Le matin c'est repartit pour une journée à 170 km. Pour une fois je fais une pause "thieb" à mi parcours dans la nouvelle ville de  Chami qui n'existe que depuis 2 ans. J'y rencontrent des migrants togolais ivoiriens qui se plaignent du climat torride qu'ils subissent  en plein désert
éclosion de ville en plein désert depuis 2012 éclairage solaire 

super pause thieb climatisé à  1 euro nickel pour les 100 km à venir
C'est la première fois qu'il fait un peu chaud, au contrôle de gendarmerie un petit thé pour la digestion avec promesse de les tenir au courant de mon point de chute ce soir.

En effet, le soir je choisit la chute: un vent de sable  violent s'est levé et je file à plus de 42 km  tout en freinant et en serrant les fesses, je crains  qu'un camion de face ne me "gifle", j'ai nul part ou m’abriter , je choisit la chute dès que je vois un chantier.
 Toute l'équipe viens me saluer, je ressens une atmosphère de camaraderie dans ce 100 % masculin, Rachid chef d'équipe très cultivé dors simplement parmi nous au sol avec son équipe. Au aurore c'est direct boulot tout le monde grimpe rapidement dasn les pick up, bon.. boulot vélo alors.

une bonne ambiance de travail rigolade camaraderie
au petit matin Rachid le boss un bosseur 
à l'abris du vent dans le dortoir

l'ancienne piste avant le goudron que mon amis L

la vue pour mon petit dej



Quelle quiétude, un véhicule m'aborde, "vous avez besoin d'eau? accepter cette bouteille de lait de chameau" à peine le temps de remercier et le voila repartit. 
Je glisse dans ce continuum dérivant avec les alizés, une bulle de  france culture les pieds sur terre   ,une sensation paradoxale au milieu de nul part  d’être  à la maison. 
Les 30 derniers kilomètres, Nouakchott et son bétonnage s'annonce avec une myriade de camions qui grignotent les coquillages alluvionnaires  du paysage.  Les poids-lourds  Surchargés se hissent péniblement vers la capitale nous roulons à vitesse égale.
Le lendemain, par sécurité je choisit de prendre un transport car la route au sud  est défoncée et surchargée. C'est la peur que j'ai choisit: le jeune chauffeur conduit à la "need for speed" , je me fâche alors lui proposant de lui payer une Playstation si il continue à rouler a 120km/h sur ce lambeau de bitume. J'apprend alors que un bus à quelque jours derrière moi a percuter vers Tantan une citerne bilan 30 morts!!! DAESH n'a qu'a bien se tenir.
Il y a maintenant un somptueux cordon d’asphalte 50 km avant Rosso pour aller à Keur Mecen.

Et voila l'arrivée a ce village nouvellement relié au bitume, je dors à la gendarmerie ou les grands murs de clôture ont capturé les vents de sable pour ériger de douce dunes.