lundi 6 avril 2015

l'overvélo CTM Boujdour Dakhla, valse du bivouac



L'option transportation "overvélo" un jour plus tard =3 euros/ 100kms/ une heure, j'en ai pris trois jours d'overvelo Boujdour-Dakhla 300 km pendant lesquels je rédige ce blog et discute avec une famille d'intellectuels de Fès.
"Vélonaute", c'est physique mais aussi logistique: prise de renseignements, dérangements arrangements du sac, réparations entretiens mécaniques, lessive, remise en forme... Voilà 15 jours que je longe l'océan et je n'y ai pas trempé un orteil. Je vais le faire demain à mon insu.
Voila Dakhla qui s'est énormément développé depuis 5 ans. Les hôtels sont pleins, les rues grouillent de chalands, la vacuité du désert me manque déjà. Enfin le matin, 3 heures durant, je remonte face au vent  les 35 kms de la presqu’île, les panoramas sont "Dakhliens".
à marée basse 




je vais bientôt tourner le dos au alizés 
Enfin la bifurcation sud, chaleureuses retrouvailles avec mon ami le vent  "réeeh", j'accueille son souffle un peu plus chaud là, derrière mon épaule droite. Le soleil décline, la route déserte sur la falaise longe l'Atlantique, une déclive:, pour le bivouac "seul au monde" c'est maintenant!
 Un petit nid à l'abri du vent au bord de l'océan, pas de faune du genre chiens errants, serpents, insectes. Je choisis d'abord une petite butte (cela aurait été le bon choix)
je me ravise là-bas, mini plage lovée à l'abri du vent dans le creux de la falaise. Je vais vite redescendre le vélo de la falaise pour du "vélo bourricot" avec le paquetage sur le sable durci par la mer que je crois descendante.

    le campement déployé, alors que je me prépare pour mon premier bain naturiste au soleil couchant, je sursaute : "salam alekoum", ma naïveté de me croire seul au monde est encore échaudée. Deux militaires guettent camouflés dans une guitoune en toile à 5 mn de là. Ahmed qui maîtrise parfaitement le français  m’accueille,  campement avec des bidons d'eau, du solaire,  situé à 80 km de tout commerce non véhiculé. une bouteille d'eau minérale m'est offerte. Plaisantant, je lui suis grès de partager sa plage privée ce à quoi il rétorque, méditant le chapelet à la main, nous la partageons avec Dieu. 
(j'aurais aimé une photo souvenir mais c'est interdit pour les militaires)
une partie sacrifiées pour la soupe du soir 
Parfaitement serein grâce à ce voisinage je m'enfonce dans le sommeil bercé par la valse des vagues. Au creux de la nuit, la pleine lune s'est levée soulevant une valse endiablée, je  avec chahut  et  ses pas viennent se frotter jusqu'à mon orteil emmitouflé dans le sac de couchage.
 Plan d’évacuation d'urgence; piégé, je dois crapahuter les 20 m de dune liquide pour trouver un méplat.
je redescends le vélo pour le remonter par un autre chemin 
au petit matin, prochaine ville Dakhla  à 100 km

la prochaine ville Nouadhibou à 400 km

la remorque hissée sur le rebord a temps 





Ce bivouac m'a demandé beaucoup d'efforts, le temps de remonter la falaise, nettoyer le matériel, départ tardif j'arrive à la station située à 130 kms de Dakhla. Les Gendarmes me dissuadent de continuer car il n'y a pas âme qui vive sur les 160 prochains km. Je bougonne un peu car j'ai pas eu ma dose, je me console avec un tajine toujours providentiel au Maroc alors que nous sommes à des centaines de km de toute agglomération. La grande classe au moment de payer j’apprends que le gendarme qui m'a stoppé a payé pour moi , je ne peux le remercier car il est déjà parti.

déplacer le curseur  a droite du pylône la dernière station au tajine offert plus rien après pendant 160 kms 



Le lendemain je démarre tôt car ce sont des journées de 170 kms qui commencent... au loin ville inhabitée
Je suis amnésique de cette journée après 170 km donc 10km difficile contre le vent je me suis couché une heure à l'arrivée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

vous pouvez aussi bloger sans blaguee vos message sont les bien venus